vendredi, juin 01, 2007

Burgos --> Léon

En fin d'après-midi, nous changeons notre plan initial, et prenons un billet de train pour Léon. Nous sautons les étapes difficiles pour pouvoir atteindre Santiago. Ces derniers jours, on n'avait pas cessé de nous faire une publicité calamiteuse de la traversée de la Castille : balayée par les vents froids, c'est un paysage monotone, de longues lignes droites coupent des champs de blé infinis, il faut parfois parcourir une vingtaine de kilomètres entre deux villages, sans rencontrer ni maisons, ni arbres, ni même de pierres.
Même si par cet acte, je saborde le pèlerinage, j'avoue que je suis content que nous puissions aller jusqu'au bout. Je reconnais volontiers les bénéfices du masochisme et sans doute que persévérer dans cette voie de l'humilité m'aurait mieux encore appris le bonheur d'un repas chaud, le réconfort d'un lit et tout ce quotidien devenu luxueux, mais... nous avons craqué !

À Léon, nous nous reposons surtout, nous visitons le centre en dilettante. L'atmosphère heureuse et tranquille de la ville nous convient bien et nous détend. Les édifices, moins imposants qu'à Burgos, annoncent doucement l'instinct casanier de la Galice.